Dégagement d’un ancien réservoir (gourgue) proche des abreuvoirs

Cette « gourgue » de petite taille (moins de 20m2), n’était déjà plus en service lorsque Jean Claude MARTIN était enfant. Il date donc d’avant guerre. Il  domine d’environ 1 mètre, en moyenne, le lit du « valat ». Le mur aval, en arc de cercle, qui servait de barrage, a été presque entièrement emporté par les eaux, et seules subsistent quelques pierres de sa fondation.

Probablement assez ancienne qui n’a pas laissé beaucoup de souvenirs à Jean Claude MARTIN, car elle ne fonctionnait déjà plus quand il était enfant. Les parois, situées dans l’axe de la pente, sont constituées d’énormes blocs de pierres d’origine naturelle. Par contre le barrage, perpendiculaire à la pente, qui la fermait en aval, avait été construit par l’homme, avec des blocs plus petits qui n’ont pas résisté aux eaux furieuses des épisodes cévenols. Il ne reste plus que quelques pierres pour en indiquer le tracé. Le fait qu’on voit encore distinctement le changement de niveaux, entre la terre qui s’est accumulée à l’intérieur de la citerne après son abandon, et le pré situé au pied du barrage, indique que la disparition presque totale de ce dernier n’est pas très ancienne (Jean Claude se souvient qu’il avait une forme arrondie). Elle s’est sans doute accélérée, lorsque des vaches ont pris possession des lieux. Il est également difficile de voir distinctement où se trouvait le branchement entre le « Vala » et son canal d’alimentation

J’ai observé, vers l’aval, un curieux trou, taillé dans la roche, bien régulier et étroit (4cm de diamètre, 28cm de profondeur, et 45° au-dessus de l’horizontal) comme percé avec une grosse mèche carbure. Son utilité nous échappe, mais elle devait avoir une certaine importance, car sa réalisation, avec les moyens de l’époque, représente une véritable prouesse technique

Quelques photos

Jean Paul Eymery  (13 février 2021)